Signaux-prix et équilibre de long-terme

Reconsidérer l'organisation des marchés électriques

Résumé : Les industries électriques ont été libéralisées en référence au modèle d’équilibre de marché. Dans ce modèle, les agents se font concurrence aux différents étages de la filière sur des marchés de gros et de détail où les prix (actuels et en espèrance) suffisent à articuler équilibre de court terme et équilibre de long terme. L’accent est mis sur la structure de marché dé-intégrée verticalement, qui est supposée permettre l’optimalité des décisions d’agents décentralisés à partir de prix de court terme et de marchés supposés complets. Ce modèle du marché décentralisé présente plusieurs défauts. D’une part le marché ne permet pas d’assurer un équilibre physique en pointe et en toute circonstance. D’autre part le marché ne permet pas d’orienter correctement les investissements pour aboutir à un parc optimal de production. Il y a ” défaillances de marché ” en ce qui concerne la question centrale des investissements en production. Il faut dès lors accepter que les intervenants sur les marchés puissent utiliser d’autres modalités de coordination (contrats de long-terme, intégration) pour corriger ces défauts et assurer une gestion de risques que le marché ne prend pas en charge. Ce qui nécessite un aménagement du cadre d’organisation du secteur électrique allant vers une reconnaissance de l’utilité de cette coordination horsmarché. La concurrence imparfaite pourrait être vue non plus comme le symptôme d’une réforme inachevée mais comme le palliatif à des défaillances de marché.

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