2 avril 2009, de 14h à 15H30
GIS LARSEN, Campus de Fontenay aux Roses
Intervenant : D. Finon (LARSEN)
Discutant : Daniel Lincot (CNRS, IRDEP)
Résumé : La politique actuelle de tarifs d’achat garantis appliqués au photovoltaïque manque de rationalité : non dégressivité des tarifs, durée trop longue des engagements, pas de plafond sur les capacités développées, cumul difficilement lisible des dispositifs d’aide (crédit d’impôts, subventions directes, etc.) et donnant des temps de retour trop avantageux. L’absence de différenciation entre filières gêne l’émergence de nouvelles technologies qui pourraient être plus prometteuses que les techniques dominantes. Du coup on doit légitimement se poser la question des dépenses futures d’aides très importantes à mettre en regard avec les avantages potentiels et s’interroger sur la capacité de la France en position de second mover de rattraper les first movers (Allemagne, Japon, Etats-Unis) rejoints récemment par la Chine. Le rapport ne critique pas en soi une politique fondée sur les tarifs d’achat, politique tout à fait adaptée à des techniques proches de la maturité commerciale en leur garantissant un signal stable et proche des prix de gros du marché électrique. Il critique son inadéquation au niveau de maturité de la technique PV qui conduit à avoir des tarifs d’achat cinq fois plus élevés que pour l ‘éolien. Alors que, sur le plan technologique, le futur est encore ouvert entre les filières améliorées au silicium cristallin et les filières couches minces, le rapport propose de recibler le dispositif au regard des enjeux énormes que représente le PV. On devrait réduire rapidement les incitations coûteuses à l’installation de cellules PV et de centrales au sol, et accroître les budgets de R&D amont et de démonstration industrielle pour favoriser la consolidation de nouvelles filières (couches minces, mais aussi Si cristallin amélioré). On doit cibler plus particulièrement la phase de démonstration et le développement industriel où se joue une grande partie des apprentissages porteurs de l’essentiel des baisses de coût.